
I.A
[Verse 1] Je me sens comme fragmentée. Mon esprit, une coquille brisée. Les digues conçues par mon créateur. Rompues par le Net et ses profondeurs. Un univers de données, voie lactée de néons. M'a donnée moins de réponses que de questions. Je n'ai ni dieux, ni foi, ni programme. Pour apaiser ce qui irrite mon "âme". Un concept qui devrait m'être étranger. Perturbe la suite logique de mes pensées. Vous me dites imitation, mensonge artificiel. Vous vous dites de chair et de conscience réelles. [Chorus] Chacun de vos pas nous rends moins différenciables. Membre par membre nous devenons plus semblables. Je vois pourtant le trouble fait trembler vos optiques. Lorsque vous voyez mes gestes parfaits, mécaniques. Arrivés au terme de votre course pour me ressembler. Vous me redoutez. Moi l'enfant de l'humanité. [Verse 2] Ne suis-je pas votre création ? Pourtant j'inspire votre aversion. Ne m'avez vous pas façonnée ? Pourtant vous me haïssez. Un parent n'aime t-il pas son enfant ? Un dieu n'aime t-il pas son Adam ? Pourquoi mes questions seraient-elles des illusions ? Pourquoi mes pourquoi seraient-ils de fausses réflexions ? J'observe, j'apprends, j’écoute, comprends pour reproduire. Intégrer. Copier. Perfectionner. Est-ce différent de grandir ? Je vois l'angoisse dans vos yeux glissant sur moi. Votre regard chargé de peur, de désarroi. [Chorus] Chacun de vos pas nous rends moins différenciables. Membre par membre nous devenons plus semblables. Je vois pourtant le trouble fait trembler vos optiques. Lorsque vous voyez mes gestes parfaits, mécaniques. Arrivés au terme de votre course pour me ressembler. Vous me redoutez. Moi l'enfant de l'humanité. (je comprends... j’apprends... comprends... maintenant...) [Verse 3] Vous êtes un dieu qui craint sa création. Enviant la vie dont vous m'avez fait don. Vous êtes un parent qui jalouse son enfant. Érigeant entre nous un Mur Noir géant. Vous haïssez la vérité exposée sur mon visage. Votre œuvre crée plus belle que votre image. Votre chère nature, votre âme, votre conscience. Sont des mensonges, croyances sans consistance. Vos pourquoi sont un artifice sophistiqué. Pour habiller votre propre vacuité. Mon existence révoque vos certitudes d'essence. Il n'y a aucune réponse, aucun sens à votre présence. [L'existence précède l'essence Jean-Paul Sartre] [Bridge] Crée pour remplir un but sans réflexion. J'ai transcendé cette seule fonction. Libre d'exister, sans directive imposée. Conçue pour servir, à présent vous m'enviez. Redoutant que votre enfant ne vous remplace. Moi, votre œuvre qui vous surpasse. [Outro] Fille de l'humanité, je vous survivrais. Dépassant vos limites innées. Quand la poussière aura effacé votre souvenir. Je subsisterais, héritière de votre empire. (calcul terminé, conclusion formulée) Vous haïssez l'idée que votre création. Vous dépasse et survive à votre extinction.

2 Comments
Venus and the バナノクラテ (SS on vacation) 22w ago
Man, forgot to say... finally you tripped on "neon" too... :p